En apparence seulement, car derrière chaque regard pointe l’inquiétude sourde d’une figuration en plein déséquilibre. Qui sommes-nous ?, semblent interroger ces figures sans histoires, sans contexte auquel se raccrocher : des corps bien réels, tourmentés par un instant décisif capable de figer un fragment d’intimité perdu ? Ou les fruits d’une manipulation à travers laquelle le statut rassurant d’idole se voit déréglé par une montée irrépressible de l’essence profonde ? À l’évidence se manifestent ici des perturbations ; des signes opposés se heurtent et brouillent les schémas habituels : angoisse et fantasme, crainte et désir, effroi et séduction, au sein même de l’idolâtrie hypocrite du féminin, soumettent ici le lecteur à la question : être ou ne pas être ? Avant même toute représentation.